L’équipe de coBoost a passé deux ans à concevoir et affiner sa méthode d’accompagnement des entreprises désireuses d’accélérer leur développement. « Nous commençons par un diagnostic que nous réalisons en équipe », explique Olivier Marechalle, président de coBoost. « Nous réalisons les entretiens à deux, avec le dirigeant mais aussi avec des membres de son équipe. Quand un message est donné, chacun le perçoit avec son propre contexte. En participant à plusieurs à ces échanges, ça nous permet de confronter nos points de vue. » Cette étape du diagnostic est aussi une occasion de faire découvrir le co-design, une méthode de travail collaborative qui permet de concevoir un produit ou un service. « Les participants sont souvent surpris de la rapidité avec laquelle les idées émergent. » Les équipes de coBoost, qui sont renforcées par des consultants extérieurs choisis en fonction des compétences spécifiques à chaque projet, accompagnent ensuite l’entreprise jusqu’à la mise en place du nouveau service ou du nouveau produit.
Un accompagnement élargi.
Habituellement, le diagnostic prend un mois et demi. À l’issue de cette première phase, un plan d’actions est remis au dirigeant. « Nous sommes très pragmatiques, très terrain. Nous sommes aux côtés de l’entrepreneur jusqu’à la première vente et si ça ne fonctionne pas, nous reprenons la copie. » Pour la mise en place d’un module (nouveau service, nouvelle stratégie), il faut compter un à deux mois supplémentaires. « Les dirigeants doivent s’engager à mener au moins une action à terme. En général, ils en mènent même deux ou trois. » Initialement, coBoost était réservé aux entreprises dont le capital avait été ouvert à l’IRD (un groupe de capital-investissement). Désormais, toutes les entreprises peuvent désormais bénéficier de ce suivi. « Nous avons travaillé pour une vingtaine d’entreprises de 7 à plus de 200 salariés. »
Un dispositif spécial pendant le confinement.
« Pendant le confinement, nous avons accompagné cinq entreprises avec un diagnostic accéléré, réalisé en une semaine et demie. Nous avons travaillé sur des plans de redémarrage voire sur une relance commerciale quand c’était possible. Sur la gestion de la crise, nous avons notamment fait intervenir un colonel de l’armée. » Alors évidemment, tandis que les entreprises vivent une crise inédite, Olivier Marechalle ne peut que vanter les vertus de l’accompagnement. « Ce qui est étonnant, c’est qu’en confinement, nous avons pu approcher des entreprises avec lesquelles ce n’était pas possible avant. Certaines entreprises vivent la crise de manière difficile et nous accompagnons l’une d’entre elles. Mais d’autres poursuivent leurs projets et guettent les opportunités. »
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